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Quelques exemples concernant les prix et leur évolution au 16ème et 17ème siècle.
Comme l'écrivent R. Oberlé et les autres spécialistes de cette époque, il est difficile de faire des comparaisons par insuffisance de données, surtout en ce qui concerne l'évolution des monnaies. Les données ci-dessous sont tirées du livre de R. Oberlé intitulé "La république de Mulhouse pendant la guerre de 30 ans". Pour avoir une idée aussi précise que possible, tous les prix sont traduits en poids d' argent métal 1) Moyennes décennales du prix de la livre de viande, en denier stebler et en grammes d'argent fin
2) Moyennes décennales du prix du setier de sel (sester/boisseau: 19,37 litres), en schilling bâlois et en grammes d'argent fin. Le sel était une marchandise importante, car la salaison était une méthode de conservation très répandue.
3) Prix de la mesure (46,54 litres) de vin exprimé en schilling bâlois et en gramme d'argent fin. Le vin jouait un rôle important tant au niveau du particulier (consommation) que de la ville (taxes). Les prix suivent a peu près les mêmes fluctuations que le grain, et pour les mêmes raisons (guerre/récoltes)
4) Moyennes décennales du prix du quartaut de froment/blé (90 klg) exprimé en schilling bâlois et en grammes d'argent fin
5) Comparaison des prix avant et après la guerre de 30 ans Le tableau ci-dessous montre les violentes fluctuations consécutives à la guerre de 30 ans.
6) Variations sur les prix consécutifs à la guerre et la destruction ou insuffisance de récoltes, après la fuite des paysans
Comme on pourra le constater en regardant la page "salaires", ceux-ci, pour ceux qui avaient la chance de travailler, n'ont absolument pas suivi les hausses du prix des marchandises, ce qui explique la grande misère, famines etc de la population. La population de nombreux villages a dû fuir en ville ou en forêt pour essayer d'éviter les tueries. Nombreux sont ceux qui n'avaient pas d'autres solutions que de manger les rats, souris, herbes etc quand ce n'était pas les morts! |